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GORKI


I. — La famille de Gorki. — Gorki apprenti cordonnier. — Chez les vagabonds. — Premières lectures. — Dans une boulangerie. — Konovalov. — Tentative de suicide. — Nouveau vagabondage. — Débuts littéraires. — Premières impressions. — Fécondité littéraire.

II. — Romantisme réaliste de Gorki. — Langue. — Style. — Faculté d’évocation. — La nature dans l’œuvre de Gorki. — Introduction des vagabonds dans la littérature russe. — L’art des déchus. — La haine du marchand et du bourgeois. — Le fatalisme. — La Famille Orlov. — Nobles aspirations. — Les trois. — Ilia. — Qualités et défauts des ex-hommes de Gorki. — Alcoolisme. — Claustrophobie. — Dégénérescence. — Les stigmates sociologiques complètent les stigmates psycho-physiques. — Les sans-travail. — Le moujik et la terre. — Le paupérisme. — Victimes de l’état social. — Le vagabond, le petit bourgeois et la classe dirigeante. — Causes des tristesses de la vie russe. — Les mérites de Gorki. — Gorki est artiste et non écrivain révolutionnaire. — Sa tâche de romancier est terminée. — L’œuvre de Gorki est la fin logique du mouvement littéraire et social du xixe siècle en Russie.


L’œuvre de Gorki est la fin logique du mouvement littéraire et social du xixe siècle en Russie, elle est l’aboutissant naturel, évolutif des Âmes Mortes de Gogol, des Récits d’un Chasseur de Tourgueniev, des Souvenirs de la Maison des Morts de Dostoïevsky, des Contes populaires de Tolstoï. Les critiques russes sont, presque tous, à la louange, à l’apologie, à l’enthousiasme haletant. Soit conviction, soit entraînement, ces admirateurs applaudissent à tout rompre. Rares sont ceux qui, tout en criant : bravo ! se donnent le temps de reprendre haleine et de glisser quelques restrictions entre deux vivats.