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DE L’AUTHENTICITÉ

sant par là à ceux qui s’intéressaient à la solution de ce problème, les moyens les plus sûrs d’y arriver. Disons le donc, les soins pris ou négligés par Macpherson font que cette question ne peut être désormais déflnitivement tranchée. Quoi qu’on fasse, avec les documents actuels, l’opinion qu’on s’en formera ne peut reposer que sur des raisons laissant toujours quelque chose à désirer. Que ce soit orgueil ou astuce, dédain des soupçons de la critique ou désir secret de passer pour l’auteur des chants ossianiques, Macpherson, si son intention a été d’envelopper ce sujet d’un flou le continuel, a, ce nous semble, complètement réussi.

Aussi, nous garderons-nous d’affirmation ou de négation absolue : certaine réserve dans certaine circonstance ne peut que témoigner du respect de la vérité. Walter-Scott lui-même observe à ce sujet qu’il serait aussi insensé de tout croire que de tout nier. Nous nous rangeons à l’avis de cet illustre antiquaire, si apte à prononcer en matière d’authenticité, et, laissant au lecteur le soin d’as-


    of the persons from whom he had collected the poems, that other copies of them might be got from the same individuals.

    (J. Sinclair, Dissertation, pag. xiii.)