Apporte, fille de Toscar, apporte-moi la harpe ! La lumière de l’inspiration se lève dans l’âme d’Ossian ! Mon âme est comme la plaine, lorsque l’obscurité couvre les collines d’alentour et que l’ombre s’étend lentement sur les champs du soleil ! Je vois mon fils, ô Malvina, près du rocher moussu de Crona. Mais non ! c’est le brouillard du désert, teint des feux du couchant ! Qu’il est beau le nuage qui prend la forme de Toscar ! Éloignez-vous de lui, ô vents, lorsque vous rugissez sur les flancs de l’Ardven !
Qui s’avance vers mon fils, avec le murmure des chants ? Son bâton est dans sa main, ses cheveux gris flottent sur la brise. Une joie fière éclaire son visage. Il tourne souvent les yeux vers Caros. C’est l’harmonieux Ryno, celui qui est allé pour observer l’ennemi.