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AVERTISSEMENT.

et de locutions trouvées. Une pensée faible ou ordinaire y grandit sous l’ampleur de la forme. C’est aussi par là que cette poésie pèche par moments : l’expression s’y montre ambitieuse et exagérée ; mais ce n’est point ici le lieu d’examiner les qualités et les défauts de style du poète calédonien.

Letourneur a donné, avant nous, une traduction des poésies d’Ossian : il aimait l’art et le sentait vivement ; mais nous croyons néanmoins devoir lui reprocher d’avoir trop francisé cette muse âpre et inculte du nord, et d’avoir trop sacrifié au goût de son époque la beauté native du texte et son éclat sauvage.

Il ne nous a pas paru nécessaire d’entrer dans des détails sur l’origine, les mœurs et la mythologie du peuple calédonien. Quant aux faits indispensables à l’intelligence de ces poèmes, on les trouvera dans des notes, pour la plupart traduites de Macpherson, et qui nous paraissent éclairer suffisamment les passages qu’elles accompagnent. Cependant on ne doit