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ï/écueil (le la pliilosophio de \ illiors a éoliappc à ([uaiitilL' (le SCS admiiateurs (|iii ont mal compris sa ijrande amo. ^^ais c'était l'écueil du symbolisme tout entier, et de quelles magies l'auteur des Contes rruels a su parer ce récif! Le style de Villicrs, plein de rayons et d'ombres, sait impressionner avec charme, inspirer des terreurs profondes, avec des mots d'enchantement. La mort était, cela va de soi, le sujet de ses fréquentes méditations. La peine de mort plus (|ue les autres modes, nous en avons la |)reuve dans le Secrrl de J'écJiaffuul, Vlnskud de Dieu et plusieurs autres contes où il interroge la nature sur la question de la survie et se demande jusqu'à quel point la société a le droit de tuer le meurtrier. Il nous a montré le condamné en proie aux affres de la ter- reur, mais jamais avec tant de puissance que dans la Torture par V espérance. Ici, pas de couteaux brillants ni de bûchers, rien qu'une âme torturée de craintes, puis d'un furtif espoir qui grandit, se précise, va se léaliser, jusqu'à l'inévitable catastrophe finale, où le (xrand Inquisiteur reprend, avec une terrifiante nian- suétude, le r.ibbm Azer Abaibanel, au moment où il s'évadait parmi le clair de lune dans les jardins en fleurs.

Il lui faut moins encore pour arriver à des efiets terribles et c est le mécanisme même du symbolisme ([ue démontre Akedysseril àîin^ son réquisitoire contre le grand prêtre de Siva :