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tout, mais le tout ihuis s<t forme parfaite et dans son unité a/tsolue.

u Uetre qui ne devient point, e'est l'être à fjui rien ne manque et en qui se eoncenfre raf)solue réalité. Et e'est là la Pensée. »

La question ici n'est (|iio posée, et la mort de Lenoir, puis celle de Claire, la tranchent sans la résoudre.

Il en est de même dans V Eve future. Certes, lord Ewald, déçu par la réalité, s'est réfugié dans le rêve, et ce rêve, réalisé par Edison. sufTil à son cœur fatigué. D'ailleurs, (piiniporte le sujet du mirage, puisque le mirage seul existe, son Jdée au sens platonicien : ((. Grave écureuil, l'homme s\ifjite en vain dans la geôle mohile de son Moi, sans pouvoir s'évader de r illusion oii le captivent ses sens dérisoires. »

Le conflit se posera donc toujours entre les êtres dont les Pensées — seules réalités, ne l'oublions pas — sont élevées et ceux qui ne basent leur vie (|ue sur l'intérêt matériel. La haine du « Bourgeois », que l'école romantique basait sur des incompréhensions esthétiques, devient ici le seul moyen de défense des esprits délicats contre les « Tueurs de Cygnes ». Un nombre infini de nouvelles montrent l'homme de pensée en proie aux êtres mercantiles. Il faut avoir été bien au fond de la vénalité, de la bassesse de certains milieux littéraires pour avoir écrit la Mac/une à gloire. Deux Augures et tant d'autres. Il faut avoir soulfert jusqu'à la nausée physique de certaines