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llnnor (|ii' a au pDitif ilr rtw mcinr <h' lu philosophie. Dieu ne sunruil ne pas vire cl (pie la Foi esl nécessaii'e, puisi/ue ht croyance esl la seule hase de lu réalité ».

Ici ('laire icfiite plus les pcMisécs do son mari que celles de Tribulat. Lcnoir est en eflet liégélien con- vaincu, ses opinions sont très nettes : « »S/ les choses sont, A^/ /'appaïaîlre de l univers se produit , ce ne peut être qu en vertu d'une nécessité ubsolue. Il y a une raison à cela. Eh bien ! fjue cette raison soit l'idée ou autre chose que ridée, c'est l/ien plutôt de l'être sensible qu'il faudra douter puisque tout ce qu'il possède de réalité lui vient nécessairement de cette raison vive, de cette loi créa- trice et (pie cette raison, cette loi ne peut être saisie et pénétrée que par l'esprit. L'Idée est donc hi plus haute forme de la réalité, et c'est la réalité même, puisqu'elle jKirticipe de la nature des lois suréternelles et pénétre les éléments des cJioses. D'où il suit qu'en étudiant sim- plement les filiations de l'Idée, j'étudierai les lois consti- tutives des cJioses et mon raisonnement coïncidera, s'il est strict, avec /'essence même des choses, puisqu'il impliquera, en contenu, cette nécessité qui fait le fond des choses. »

Donc la pensée existe seule et le veibe qui l'ex- prime est la seule action valable. C'est la doctrine esthétique de Mallarmé, c'est la pure doctrine d'Hégcl : (( Le vide nous enveloppe obstinément ; nous ne pouvons en métaphysique, en n'acceptant que la raison, mettre la main sur le troisième terme de l'actualité, pas plus