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ancêtres dans lOrionl. dans les halallles. Sons les Inslres des brasseries, sa parole ful^^urante avait des accents d'incantation pour en Taire surgir l'image.

Sa petite enfance s était passée entre sa mère et ses lanles, douces Tommes en adoration devant « le der- nier Villiers », sûres de sa gloire Tuture aussi bien que de son génie. Cet entourage passionné ne l'armait certes pas pour les luttes Téroces. Il ignorait tout de l'argent. Son père, sur 1^ Toi de traditions vraies ou Tausses, cbercliait des trésors cnTouis on ne savait trop au juste 011. Il y crut jusqu'au lit de mort. Quand on lui parlait des cruels soucis de son fils, il répondait par l'assurance de lui mettre aux mains une Tortune digne du grand nom (juil portait. L'interrogeait-on sur la somme, il méprisait comme trop basses des éva- luations fantastiques ; (( Cinquante millions... Une misère... »

Bien qu'il se trouvât aux prises avec la misère réelle, Villiers de l Isle-Adam n abdiqua jamais rien de son orgueil. Au moment oii la France Juive de Drumont avait mis quelque désordre au camp d'Israël, un visiteur se présenta qui lui demandait de ré Tu ter le livre déjà célèbre avec toute l'autorité de son talent et de son nom. Encore qu'il babitat un étage Tort élevé, Villiers était de trop bonne compagnie pour jeter son interlocuteur par la Tenêtre. Il le laissa donc filer son couplet, mais vint le moment difficile où il Tallait parler du prix. Villiers, qui jusque-là