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iieinent faillit à (Hichjues-iins pour les employer à pi'opos. Mais il falhiil être « rare » et Dieu sait, com- ment 011 le fut. De !)raves garçons destinés à des pio- fessions hon()r;d)les s'établirent artistes de par leurs grands chapeaux. 11 fut séant d'avoir des vices. Quel- (pies bons esprits se contentèrent de la feinte, mais plusieurs, sans délectation ni profit, se détruisirent la santé par l'abus des poisons précieux. Cette fantai- sie est tombée aujourd'hui dans le pire monde, il faut supposer (pie le drame qui se joue à notre frontière fera disparaître ces tares du clair pays de Rabelais.

Vers 1 8()5, le mal semblait inguérissable. Les vierges à longs bandeaux qui ne mangeaient jamais sous aucun prétexte — au moins en public — afTichaient des modes grotesques et profanaient de leur personne les robes à longs plis des anges florentins. Leur parfait ridicule fut la consolation des personnes sensées.

Mallarmé, qui ne sortait jamais, sauf pour entendre de la musique le dimanche, put ignorer les Kam- tchatka. Le livre de Léon Daudet dut agréer à son dandy srhe. Les imprécations de Mirbeau : « Des lys,

des lysî... de la ! » achevèrent de discréditer les

extravagants.

Les événements actuels sont faits pour ranimer chez nous l'entier lyrisme et l'épopée. Le symbolisme est déjà loin.

Ceux qui s'en réclament le profanent et leurs frères des arts plastiques ont affecté un tel mépris pour la