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duclion à la Prose pour des Esselntes et les autres sonnets obscurs. Ici, cela ferait longueur... Notons seulement l'étrange construction de la phrase et les mots sans suite « Quoi! » — lamentation un peu étonnée — et « Oui » que nous retrouvons souvent dans l'œuvre, même dans les Mots anglais, œuvre destinée aux élèves, on cette affirmation isolée étonne et qui manifeste la réponse de l'écrivain à une objec- tion tout intérieure et qu'il ne formule pas.

La prose de Mallarmé n'est pas sensiblement plus claire que sa poésie. Nous ne rirons pas de la Pénul- tième, encore que cette hantise d'un son, obsédant jusqu'à créer des images, ait amusé des générations de nos devanciers. Ce sont, d'ailleurs, les mêmes qui se pâment aux hallucinations du Horla. Mais faut-il demander de l'impartialité aux critiques.»^ Ce serait une exagération de mauvais goût et qui aurait ten- dance à se singulariser.

Mieux vaut prendre dans l'unique volume de prose : Divagations — encore un titre qui fit rire, les rieurs n'ayant pas voulu voir le sens étymologique : Prome- nades au hasard — l'étude relativement au vers. Mal- larmé dit expressément :

« Parler n'a trait à la réalité des choses que com- mercialement : en littérature, cela se contente d'y faire allusion ou de distraire leur qualité pour incor- porer quelque idée. A cette condition s'élance le chant qu'il soit la joie d'être allégé ! »