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-iç^ LE SYMBOLISME ^-

— s'offrait à ma possession, je ne ne souhaiterais que plus fort le seul bien parfait : l'irréalisable. Voici le second sonnet :

Viclorleusement fui le suicide beau,

Tison de gloire, sang par écume, or, tempête!

rire si là-bas une pourpre s'apprête

A ne tendre royal que mon absent tombeau.

Quoi ! de tout cet éclat pas même le lambeau S'attarde, il est minuit à l'ombre qui nous fête Excepté qu'un trésor présomptueux de tête Verse son caressé noncbaloir sans flambeau.

La tienne si toujours le délice ! la tienne Oui seule qui du ciel évanoui retienne Un peu de puéril triomphe en t'en coiffant

Avec clarté quand sur les coussins tu la poses Comme un casque guerrier d'impératrice enfant Dont pour te figurer il tomberait des roses.

Lisons : Maintenant que le soleil s'est couché — tel le suicide d'Hercule (flammes, sang, or, tempête), je souhaiterais mourir, triomphant, ne laissant même pas un cadavre à la lerre, — aucune lueur ne per- siste. Seuls, dans l'ombre heureuse, tes cheveux, dans leur soie que ma main caresse paresseusement, retiennent un peu de toute cette gloire, pour t'en faire ce casque de petite impératrice hors duquel ton visage entrevu semble un bouquet de fleurs dans l'ombre.

M. Thibaudet a appliqué la même méthode de tra-

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