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les sensations c|u il cvév en nous. Deux de ses sonnets u obscurs )) le feront comprendre mieux que toutes les explications.

Mes bouquins roferniés sur le nom de Paphos,

11 m'amuse d'élue avec le seul génie

L no ruine par mille écumes l)énie

Sons I hvacinthe au loin de ses jours Irionqjliaux,

Vienne le froid avec ses silences de faulx, Je n'y hulul(M'ai pas de vide nénie Si ce très blanc ébat au ras du sol dénie A tout site riionneur du paysage faux.

Ma faim qui d'aucuns fruits ici ne se régale Trouve en leur docte manque une saveur égale : Qu'un éclate de chair humain et parfumant !

Le pied sur quoique guivre où notre amour tisonne, Je pense plus longtemps peut-être éperdument \ l'autre, au sein brûlé d'une antique amazone.

Ici le procédé est sensible : le poète avoue sa pen- sée et son mécanisme de réalisation. Traduit en lan- gage vulgaire, le sonnet équivaut à dire : le nom de Paphos, pris au hasard d'une lecture, me fait rêver d'une île heureuse entre les flots chanteurs et les belles ruines. Je ne me plains pas de l'hiver, puisque sa blancheur uniforme elTace tout réel paysage et laisse carrière à mon imagination. Je ne désire nul bien accessible, et si rien de tangible — même l'amour