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On ptHit encore trouver étrange l'exclamation « O Nuits ! » jetée là pour servir de cadre à cette lampe claire sur le papier abandonné. Toutefois l'inllncnce se respiio parfois. Kst-il limé, vient-il de Haudelaire ou de Poe dont Mallarmé traduisit savourcuscment les Polîmes, ce goût de rarlifuicl qui, signe oii l'on ne se trompe point, amène toujours la comparaison de la nature à l'artifice. Les cheveux sont tels qu'une étoile ; il déplore

sa cervelle vidée

Gomme le pot de fard gisant au pied d'un mur*.

Mais {[uelles nobles et fastueuses images :

Et tu fis la blancheur sanglotante des lys

Qui, roulant sur des mers de soupirs qu'elle elTleure,

A travers l'encens bleu des horizons palis,

Monte rêveusement vers la lune qui pleure'^.

Ou encore :

En vain! L'Azur triomphe et je l'entends qui chante Dans les cloches. Mon àme, il se fait voix pour plus Nous faire peur avec sa victoire méchante Et du métal vivant sort en bleus angélus ^ !

Quel éclat triomphal et frais sans ces deux der- niers vers î Quelle lluidité dans la citation précé-

1. L'Azur.

2. Les Fleurs.

3. L'A:ur.

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