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Ainsi pris du dégoût de l'Iiommo à l'àinc dure, A autre dans lo bouheur où ses seuls apprlits Maugeut, et qui s'enti^to à cluM'clicr cette ordure Pour l'ollVir à la fenuue allaitant ses petits,

Je fuis, et je m'accroche à toutes les croisées D où l'on tourne l'épaule à la vie

N'est-ce pas raccent même de Baudelaire :

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide, Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût, L'homme tyran jaloux, paillard, lâche et cupide, Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout,

et ce qui s'ensuit. Comme chez Baudelaire, la fleur, poème d'amour ressassé dans les madrigaux, devient chez Mallarmé un très redoutable piège à philtres et à poisons :

Hosannah sur le cis*re et dans les encensoirs, Notre dame, hosannah du jardin de nos limbes ! Et finisse l'écho par les célestes soirs, Extase des regards, scintillement des nimbes !

Mère qui créas en ton sein juste et fort. Calices balançant la future fiole, De grandes fleurs avec la balsamique Mort Pour le poète las que la vie étiole.

(Les Fleurs.)

Comme Baudelaire, il veut fuir « n'importe où hors du monde » et son âme s'exalte au « chant des ma-