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1 Islo-Ailani. Mallarnié et Verlaine comptaient parmi les jennes illustrations du groupe.

Ces trois derniers poètes, pour des motifs de com- plexion et de culture, trouvèrent bientôt la règle trop stricte, s enfuirent du cloître lyrique et clierclièrent leur voie hors des sentiers battus. Villiers, plus philosophe encore que poète, abandonna le vers pour la prose, une prose qui n'appartient qu'a lui, pleine de sono- rités étranges, évocatrice de songes et de visions, voi- sine, par certains cotés, de la prose de Baudelaire dont toute la jeune école et tous les poètes jusqu'à ce jour ont senti la grande inlluence.

Verlaine, nature spontanée, aussi prompte aux élans qu aux chutes, quitta ses atours des Fêtes galantes pour se mettre en quête de lui-même parmi les multiples détours de sa carrière aventureuse.

Enfin Mallarmé ne put supporter Femphase, le côté déclamatoire et anecdotique des poèmes rétro- spectifs. Du Parnasse qu'il renonçait, il ne conservait que la forme, la rime riche jusqu'au calembour', l'alexandrin à césures infiniment variées. Il en renia l esprit, la précision mécanique et ce contour précis de marbre ou de joyau qui faisait la gloire du lieu.

I. Le sceptre des rivages roses

Stagnant sur les soirs d'or, ce l'est, Ce blanc vol fermé que tu poses Contre le feu d'un' bracelet.

S. M. B., L'Éventail de M"« Mallarmé.