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porte lequel, et le pire était le mieux comme plus dé- monstratif, en antagonisme avec la société, celle-ci ayant tons les torts. C/est avec orgueil que llngo revendique cet honneur, peu banal, d'avoir mis à la scène

Le boiilTon, le valel et la prostituée.

Le premier drame romantique, Aiitoiiy, inaugura la série des bâtards revendicateurs dont la race ne s'est pas encore épuisée, après tant d'années de décla- mations et la loi désastreuse permettant le divorce. Les poètes répandirent leur belle ame en phrases lyriques, ne laissèrent rien ignorer de leurs moindres comportements, spécialement en ce qui touche aux passions de lamour. Ils délirèrent, pétrarquiscrent, perdirent pied dans tous les nuages d'Ossian et des légendes allemandes, tant que Champfleury crut bien faire en parlant de natw alisnip : de retour à la vérité. Mais la vérité est générale et I esprit romantique tenait fort au particulier. Les naturalistes donc cherchèrent des (( cas » dignes d'intérêt et nous les avons vus descendre d'Eugène Sue à Zola, puis à l'école de Médan, enfin aux dramaturges du Grand-Guignol, de la crapule au vice, du vice à la folie, jusqu'aux pires aberrations; des Mystères de Paris à Pot-Bouille, de Boule de Suif à Là-Bas, des Sœurs Vatard au Beau Bécjiment, ou tout autre

Un courant si violent devait avoir sa réaction. Déjà