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Irop iircc pour ne pas savoir que toute belle œuvre doit Unir dans une paix surhumaine et reconciliée. Toute beauté est à ce prix. Qui pouvait le mieux sentir cpic le poète venu pour nous de la ville sainte où la déesse armée et calme élit pour toute (leur l'oli- vier pacifique.^ L'œuvre, faite, le chantre des Stances pouvait s'en aller de ce monde : il n'y resta pas davan- tage et sa mort fut discrète autant que sa vie l'avait été. Il laissa à ses amis quelque reste de bien qu'il avait à Patras; puis, ayant assuré autant qu'il était en lui, la destinée des poètes, il mourut comme un héros, je veux dire tout simplement.

III

De l'immortalité tu respires les feux; Je te vois redresse, riche ornement du monde, Défiant du regard la sottise à la ronde, Tel que La Gandara te figure à nos yeux !

Sur nos fronts étonnés ton vers orageux gronde Et d'un chemin de ilamme unit la terre aux cieux. Ne parlez plus de tombe aux murs de nuit profonde. C'est un autel nouveau que l'on dresse en ces lieux.

Pris au dernier sonnet de V Apothéose, ces vers rendent parfaitement la pensée de l'Ecole romane à la mort de son chef. Le lien visible était seul rompu.

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