Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée

-5^ .li:.V.\ MUIU'AS <^ —

Muscs, où se manircste, charmante, une fraternité d'esprit avec Clu'nier :

Ainsi, dans ma Provence, au\ longs jours de l'été, Sur un lit de i;a/on plus doux (|U(' la |)aresse, J'évo(juais, imitant les sages de la Grèce, De l'anticjue Vénus la riante beauté ^

Et ailleurs, ce conseil d'un Horace rendu grave par la jeunesse :

Couronne, Lvrisiès, le cortège des heiu'es ! Que le bruit du festin éveille tes demeures. Préfère le baiser aux plus doctes discours, Afïirme peu, ne ris jamais, souris toujours.

Ensuite parut la Belle Saison, recueil de vers d'amour voluptueux et souples, d'une rare profusion de rvthmes nouveaux.

Au dehors, Charles Maurras soutenait avec sa docte courtoisie et son savoir inépuisable la doctrine de l'Ecole. Il en était le théoiicien, le Du Bellay. Il fit comprendre, bien avant les Kamtchatka et les exécu- tions de Mirbeau, combien l'on en avait assez des cygnes, des faux Parsiftil, des chœurs d'enfants dans les coupoles, de « l'amour thébain » et de toutes les friperies du Symbolisme. Le parti se fortifia de l'adhésion de Barres et d'Anatole France. Le futur guide de 1*^4 c/io/i /roAiçawe rencontrait, en toute con-

I. Le Chœur de Vesper. Les Colombes d'Aphrodite (édition de la Bibliothèque artistique et littéraire).

— "S^gîs J 5() Cîg'TNS,