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Il est malaisé de choisir dans l'a'uvrc de Mauilce du Plessys un IVagiueul plus aclievé de ses poèmes: ses noi)les vers ne se découpent pas. Mais qu'il nous soit permis d odVir à nos lecteurs ce sonnet que la Ville de Paris, si elle était plus soucieuse de sa gloire, ferait graver sui- le marbre, à la vue de tous ceux qui lisent :

L'Idi';i: au Front de Feu ou Paris-Citadelle.

Cité sérénissime et sainte entre tous lieux, Pieuse et Druidesse, enfant de l'anlique Mystère, Paris, Manul'acture, Ecole, Phalanstère, Salut ! Ville ma mère et la mère des dieux !

Heine-Ouvrière, Esprit et Cœur laborieux, Ta main tient le contrat de l'Homme avec la Terre El ton front, couronné du bronze militaire, Sourit dans un nuage aux promesses des cieux.

Peuples, considérez sous cette tempe ardente Paris, de vos soupirs l'antique confidente. Augure et caution du monde émancipé !

Or, à l'abri d'aucuns qui rêveraient bien d'elle, Lutèce au front de fer porte d'un cœur drapé L'orgueil et la pudeur du nom de Citadelle*.

Toujours sous la iMinerve, parut le Bocage d'Ernest Raynaud. C'est la plus romane des œuvres romanes. Familier avec les poètes de la Renaissance, Raynaud

I. Dr Plessys, L'Idée au Front de Fer. Antholoyie des Poètes du Terroir. Dclagrave éditeur.