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riiéritier vivanl de 1 llcllatic morte : a Le jour où j'ai ainu^ /a Seine, j\ii compris pounjuoi les Dieuc m'avaient fait naître en Attique. »

Il s attarda pourtant (|iud(|ucs années ehez lui et c'est seulement en 1882 (jue nous le trouvons colla- borant h la youvelle rive yanr/ie, depuis Latèce. Il y lit paraître les Syrtes, en 188/4. C'était un livre de poèmes inllueiieé. comme toute la jeunesse littéraire du temps, de Baudelaire et de \ erlaine. Il faisait alors partie des Symbolistes et, comme tel, subissait avec placidité les critiques plus ou moins acérées de ses contemporains.

Au vrai, le symbolisme admis, le seul crime de Moréas était d'avoir du talent et de dire des vers, le soir, (( dans les cafés d' adolescents ». Ces vers, quand c'étaient les siens, avaientles imperfections charmantes de l extrême jeunesse et une souplesse de rythmes qui égalait souvent \ erlaine, Comme lui, il se complai- sait aux ryllimes impairs et ses Cantilènes en contien- nent d adorables. Déjà, dans ce nouveau recueil, il renonce progressivement aux puéiilités un peu bar- bares de l'allitération, au charme profond et pour- tant facile des rappels de vers. La pièce qui suit paraît une transition entre les deux manières :

Sous vos longues chevelures, petites fées,

Vous chantâtes sur mon sommeil bien doucement,

Sous vos longues chevelures, petites fées.

Dans la forêt du charme et de l'enchantement.