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M. Wvnc (iliil s'cxpll(jiic 011 termes aussi clairs que les autorise sa conception d art infiniment sincère et personnelle.

Il s attache à démontrer que le Symbolisme n'est pas un système, mais plutôt une manière de penser, « nue forme synthétique de la comparaison par imar/es entrai les choses considérées d'api'és leurs similitudes — ce qui est essentiellement le Symbole ». Ainsi, pour lui, le Symbole est comme l'essence de la Poésie en général, telle qu'elle est comprise communément en tous lieux et toutes langues et surtout peut-être chez les poètes d Orient. « Vouloir en faire un système était donc antihistorique et illogique. »

M. René Gliil a entrepris une œuvre vaste, le Dire du mieux, suivi du Dire des sangs oh il étudie l'Homme en soi-même, dans le développement des Races et des Cités. Il a fait aussi le Pantoun, des Pantouns, où il exalte Java, l'île mystérieuse qui lui est chère peut- être en souvenir des fugues de Rimbaud, encore que l'auteur se réclame davantage de Mallarmé, mais l'en- chanteur de Bateau ivre lui est cher.

M. René Ghil est le dernier Symboliste logique. Il a exposé ses idées au Congrès des Poètes, malgré

I opposition de beaucoup, qui auraient dû d'ailleurs lui laisser dire sa pensée, quitte à ne la partager point.

II a montré l'évolution d une œuvre qu'il j)0ursuit dès sa prime jeunesse et dont il attend « la fin pour toute la retravailler, en enlever les tares, tendre à la