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L'adorahie BaUtulc à jn'opos de t/cii.r nniwdii.r nu il ovdii. \v SoniK'l à Maurice du P/essys où il le (( prend à témoin entre tous ses amis » de ses peines, de ses luttes et surtout de

Sa liante pauvreté plus chère qu'un empire,

nous montrent le \ erlaine de noble et belle inspira- tion qui nous est cher. Mais tout l'entraîne :

J'ai la fureur (l'aimer ; qu'y l'aire? Ah I laisser faire 1

Les amours de bas étafi:e le dégradent et la boisson lui enlève toute l'orce de résistance. On ne peut que nommer ses œuvres comme Chansons pour elle, Fem- mes ou Parallèlement, puis, soudain, comme dans Bonheur, nous réentendons « la chanson bien douce » :

Bon pauvre, ton vêtement est léger

Comme de la brume, Oui, mais aussi, ton cœur, il est léger

Comme une plume.

C'est une sensation pénible, en lisant ses œuvres com- plètes d'y trouver des vers de ce genre à côté de pièces du pire libertinage, écrites à la venvole, et Dieu sait où, avec des bouflees de poésie d'une saveur déli- cieuse. Puis reparaît la candeur enfantine du bon pauvre, du « Pauvre Lélian » comme il se nommait lui-même, par un anagramme transparent. Alors ce sont les Liturgies intimes, où ce lamentable amant delà pauvreté, mais sans la force nécessaire pour