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HENRI CORNÉLIS AGRIPPA

quelque chose de vos savants travaux, je vous en prie instamment. Encore une fois, vivez heureux ! — Dans notre cloître, à Würzbourg, le 8 avril 1510.


IV
Un ami à Agrippa.
Mars 1517.

Mon bien cher Agrippa, déjà le mois s’écoule ; que dis-je, il s’est écoulé ce mois pendant lequel je voulais vous aller retrouver où vous êtes. C’était une affaire importante, bien qu’elle ne me regardât pas personnellement, qui me poussait à ce voyage, auquel, du reste, je me suis plusieurs fois décidé et préparé. Mais j’ai toujours eu de nouveaux obstacles à mon départ tantôt ce furent d’autres incessants embarras qui m’ont retenu de jour en jour, et, aujourd’hui que je voudrais surtout faire ce voyage, je ne le puis encore. En conséquence, comme l’affaire est pressante et que je suis sûr que vous ferez tout pour moi, je ne crains pas, au nom de l’amitié, de vous demander un service. Je ne voudrais cependant pas qu’il vous fût trop pénible de me le rendre et encore moins qu’il vienne à vous causer quelque dommage. Pourriez-vous venir ici ? Un jour suffira pour retirer de précieux avantages de votre visite soit pour vous, soit pour tous ceux auxquels vous vous êtes dévoué naguère. En venant à Turin, vous apprendrez ce dont je veux vous entretenir et vous pourrez aussi être utile à votre ami Jean. Vous ne pourriez donc, en cette circonstance, me faire un plus grand plaisir que d’affronter la fatigue du voyage que je vous demande de faire un peu à mon intention, et sachez que Jean est disposé à vous rendre la pareille.

Adieu, venez donc si cela vous est possible.

Turin, la veille des calendes de mars 1517.


V
Un ami à Agrippa.
Mars 1517.

Seigneur Agrippa, très cher ami, je vous envoie la lettre de notre Seigneur Jérôme pour le Révérend Père de Riverie. Vous la remettrez à celui auquel elle est destinée, et, par votre conversation, si vous ne l’avez déjà fait, vous le mettrez complètement au courant de notre affaire et, si faire se peut, vous me tiendrez par des courriers au courant de tout.