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tout comme les coupables, il est mis en pièces avec son fils, auprès d’Aquilée, dans un soulèvement des soldats, qui s’écrient tous, dans leurs plaisanteries militaires, qu’il ne fallait pas même conserver un petit d’une détestable race de chien.

XXVI. Les Gordiens, père et fils, Pupien et Balbin.

Les deux Gordiens, père et fils, qui, sous le règne de Maximin, avaient saisi le pouvoir, périrent l’un après l’autre. Il en fut de même ensuite de Pupien et et Balbin que l’on massacra lorsqu’ils s’emparaient du trône.

XXVII. Gordien le jeune.

Gordien le jeune, né à Rome de la fille du second Gordien et d’un père très illustre, régna six ans. Le préfet du prétoire, Philippe, ameute et soulève contre lui les soldats, puis le tue près de Ctésiphon; Gordien avait alors dix-neuf ans. Il fut enseveli sur les frontières de l’empire des Romains et des Perses : circonstance qui fit donner à cet endroit le nom de Tombeau de Gordien.

XXVIII. Marcus Julius Philippe.

Manus Julius Philippe régna cinq ans. Les troupes le massacrèrent à Vérone; il eut la tête fendue jusqu’aux dents. Son fils Caïus Julius Saturninus, qu’il avait associé au pouvoir, est tué dans Rome; il n’avait, que douze ans. Ce prince était d’un caractère si grave et si triste, que, dès l’âge même de cinq ans, jamais aucune ruse ne parvint à le faire rire, et qu’entendant son père, lors des jeux Séculaires, pousser des éclats de rire trop bruyants, il lui lança, malgré son extrême enfance, un regard sévère et irrité. De la plus basse extraction, Philippe était fils d’un chef de voleurs très célèbre.