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NOTICE SUR AURELIUS VICTOR.

l’Epitome ou Abrégé tic la vie des empereurs romains, Nous offrons donc au public un travail tout ATnil neuf sur ces deux parties.

il existe, avant la nôtre, trois et même peut-être quatre traductions du livre des Hommes illustre*. La première est de l’abbé deMarolles. La seconde, qui est anonyme, porte la date de 1072. Ces deux traductions ne sont accompagnées d’aucunes notes pour l’éclaircissement du texte : elles sont remarquables par un luxe vraiment asiatique de.... contre-sens, cl te style étale le même luxe d’indigence. On ne peut dire de ces deux traductions que ce sont de belles infidèles.

La troisième., infiniment supérieure aux deux premières pour [intelligence du texte et le style, est de M. A, Caillot.

Quant à la quatrième, imprimée il y a près de quatre-vingts ans, chez Colas, libraire ù Paris, nous n’en pouvons rien dire; ear il nous a été tout h fait impossible de nous en procurer un seul exemplaire.

Le livre des Césars compte, avant nous, deux traducteurs : l’infatigable abbé de Marollcs, et M. A. Caillot, nommés ci-dessus.

L’abbé do Marolles avait entrepris une tâche d’exécution difficile (periculosw plénum opus aleœ) , parce qu’il manquait des bonnes éditions qui n’ont paru qu’après lui, cl qui seules pouvaient le guider dans le dédale d’un texte trop souvent obscur et mutilé. Il a donc fait, comme toujours, beaucoup de contre-sens. Si nous en rejetons un grand nombre sur la difficulté mémo de l’entreprise, il en reste encore une assez belle, une assez large part au traducteur, si riche, h cet égard , de son propre fonds. La traduction de AL A. Caillot ne manque ni do fidélité, ni d’une certaine élégance. Il est à regretter seulement que ce traducteur paraphrase souvent un peu trop, et qu’il n’évite pas toujours l’écueil terrible du centre-sens. Que dira ’le public do notre travail, qui, venant le dernier, appelle sur lui un examen plus sévère?

Sauf quelques modifications, autorisées par les variantes et surtout par les manuscrits, nous avons suivi lo texte de l’édition de John Arnlzcn, comme le meilleur et le plus judicieux dans presque toutes les leçons qu’il adopte.

N. A. DUBOIS.