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confédération de puissances égales entre elles, sous des chefs de leur choix. Le chef conduisait à la guerre, et rendait la justice en temps de paix ; il était respecté et traité avec déférence par les serdars inférieurs ; mais ils ne se considéraient comme obligés à l’obéissance que quand ils y trouvaient leur bénéfice réciproque ou que le bien du misal l’exigeait. Les parties confédérées eurent chacune son titre particulier. On comptait alors douze misals principaux, qui pouvaient mettre en campagne 70,000 chevaux. En voici le dénombrement :

1o Le Bhangi-misal, à la tête duquel étaient Hari Singh, Djhandi Singh et Gandha Singh, qui étaient d’abord tous trois jâts et cultivateurs dans le Douab. Le misal prit son nom de l’usage que faisaient ses membres du bhang, matière dont la fumée enivre et qu’on prépare avec les résidus du chanvre. Son territoire dépend aujourd’hui du royaume de Lahor.   10,000 chevaux
2o Le Ramgarrhia-misal. Il tire son nom d’un village situé à l’est de Lahor. Son chef, Djasa Singh, avait d’abord