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que par son zèle fanatique contre les idolâtres et les infidèles, signala son passage à Amritsar par la démolition du temple sikh de Harmandar et du réservoir sacré. Le temple fut renversé par la poudre, et le réservoir, dont les matériaux furent mutilés et transportés aussi loin que les circonstances le permirent, fut souillé par le sang et les entrailles des vaches et des taureaux, sacrilège encore plus grand aux yeux des disciples schismatiques de Gourou Govind qu’à ceux des Hindous orthodoxes de la religion de Brahma.

L’attention du shah se tourna ensuite vers le Cachemir, dont le gouverneur Souk Djiwan avait levé les impôts depuis neuf ans, sans en rien reverser dans le trésor royal. La coopération de Randjit Dio, radja de Djammou, ayant été assurée non sans quelque difficulté, un fort détachement partit de Lahor sous les ordres de Nour-oud-din, et le radja le conduisit à travers les montagnes de Pir Penjal jusque dans la vallée de Cachemir qu’il soumit après une résistance opiniâtre. Souk Djiwan fut fait prisonnier et puni par la perte des yeux.