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cette occasion, mais un vieux musulman de Maler Kotila, qui s’était trouvé à cette bataille, assura au capitaine Murray que la perte des Sikhs ne dut pas dépasser 12, 000 hommes. L’absence de toute espèce de registres, la formation irrégulière des armées indiennes, qui ne sont jamais qu’une association de chefs, exagérant tous le nombre de leurs troupes, rend difficile, sinon impossible, d’estimer avec quelque certitude les pertes essuyées dans un combat. Toujours est-il que ce désastre est qualifié dans les traditions sikhes de ghalou ghara, c’est-à-dire carnage sanglant. Ala Singh de Patiala, chef de la famille des Phoul[1], fut fait prisonnier à Barnala et amené par le shah à Lahor. Là, à la prière du ministre Shah Wali Khan, il fut relâché sur sa promesse de payer un tribut, et son courage lui ayant assuré la faveur du shah, il fut honoré du titre de radja et congédié avec de magnifiques habits d’honneur.

Le shah, irrité contre les Sikhs à cause des difficultés qu’ils lui avaient suscitées, non moins

  1. Le ph est aspiré dans ce mot.