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plies, il fut résolu d’investir Djandiala, place occupée par Nirandjani Gourou, Hindou qui avait fait sa soumission et pris du service sous Ahmed Shah, et à cause de cela avait encouru la haine vindicative des sectateurs de Gourou Govind.

La nouvelle de ces événemens éveilla l’attention d’Ahmed Shah qui, en novembre 1762, se montra de nouveau sur l’Indus. De là, il partit avec un détachement d’élite dans l’espoir de surprendre, par une de ces marches rapides auxquelles il devait ses succès, les Sikhs qui avaient investi Djandiala dont le siège durait encore. Mais quelques heures avant son arrivée, les Sikhs furent instruits de son approche, et, levant leur camp, se dispersèrent dans plusieurs directions ; un grand nombre d’entre eux passa le Satiedj. Le shah rejoignit son armée à Lahor, et ordonna à son gouverneur de Sirhind d’observer les mouvemens des Sikhs, de convoquer les serdars et les djagirdars[1] musulmans avec leurs contingens, et d’attaquer l’ennemi. Bientôt après, le shah fut

  1. Le djagirdar est celui qui occupe un territoire reçu en récompense de ses services, soit à perpétuité, soit à vie.