Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 50 —

ciations sikhes ; aussi en 1762, attira-t-il l’attention de Khadja Obéïd, qui vint avec des forces pour l’enlever et éloigner Tcharat Singh du voisinage. Mais les Sikhs attachaient trop d’importance à ce poste pour ne point essayer de le conserver, et un corps nombreux vint le défendre. Lorsque le gouverneur approcha de Gadjaraoli, ils jetèrent des hommes d’élite dans la place, et le reste tenant la campagne inquiéta son camp. Khadja Obeïd avait amené à cette expédition un corps de troupes sikhes qui entretenaient une correspondance secrète avec leurs coréligionnaires et finirent par passer à l’ennemi. L’armée du gouverneur, saisie d’une terreur panique, se dispersa, Khadja Obeïd lui-même eut à peine le temps de monter à cheval et de s’échapper, lorsque les Sikhs entrèrent dans son camp et s’emparèrent de tous ses bagages.

Après cette défaite, le gouverneur afghan osa à peine sortir des murs de Lahor ; et le Dal sikh, ou assemblée des chefs, fut publiquement convoqué à Amritsar, où les ablutions et les autres cérémonies du Diwali étant accom-