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comme le dernier gouverneur mogol de leur pays.

Les Mahrattes étaient alors la plus grande puissance de l’Inde ; leurs armées traversaient le pays depuis le Dekhan jusqu’à l’Indus et l’Himalaya ; il n’y avait personne qui ôsât les attaquer. Les soubahdars musulmans, qui avaient assuré leur indépendance pendant le déclin de l’empire mogol, tremblaient pour leurs principautés et paraissaient n’ayoir d’autre alternative que la soumission et le paiement du tchout à la puissance prépondérante, ou leur complète extermination. Dans cet état de choses, la réapparition de l’abdali Ahmed Shah à l’est de l’Indus fut pour beaucoup de personnes une espérance de salut et de secours. Shoudja-oud-Doula, à Oudh, le fameux Nadjib-oud-Doula, qui gouvernait Delhi et le Douab du nord, les chefs Rohilla et toutes les familles musulmanes établies dans le Douab ou à l’ouest de la Jumna, accoururent sous l’étendart du shah et vinrent sous sa conduite combattre pour leur foi et leur indépendance. Les Mahrattes se retirèrent devant le shah de Lahor à Delhi, pillant