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tans. Une fois sa cupidité satisfaite il se retira, laissant le trône des Mogols dans des mains aussi faibles et un état aussi déplorable qu’il l’avait trouvé. Mais il s’empara du Penjab et du Sirhind, donna le gouvernement de ces deux provinces à son fils Timour, auprès de qui il laissa son confident Djehan Khan avec quelques troupes, et rentra dans le Caboul.

Après la mort de Mir Manou, Adina beg Khan avait maintenu dans une entière indépendance le gouvernement du Djahlandhar Douab qu’il occupait, il s’en était approprié les revenus et les avait employés à accroître ses ressources. Un des premiers actes du jeune Timour fut de mander Adina, comme son vassal, à la cour de Lahor. Mais le vieux guerrier, afin de gagner du temps, allégua la nécessité de sa présence dans sa province pour réprimer l’audace toujours croissante des Sikhs qui étaient venus camper près de lui, l’impossibilité d’abandonner son poste, lorsqu’il fallait de grandes forces en permanence pour assurer la tranquillité du pays. Le prince afghan ne pouvait se contenter de ces excuses, il envoya un