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où était établie une tuilerie. Le shah fit aussitôt ses préparatifs de combat. Son artillerie reçut ordre de se porter en avant, et l’après-midi était déja avancée que la canonnade durait encore, lorsque le shah, voyant quelque confusion dans les rangs de l’ennemi, le fit charger par un corps de cavalerie d’élite. Mir Manou fut obligé de rentrer dans ses retranchemens. Dans cette retraite l’éléphant de Kaonra Mal passa sur un tombeau antique qui s’ouvrit sous son poids. Avant que le mahout l’eût tiré de cet endroit dangereux, le radja fut surpris et tué par un cavalier dourani, et sa perte, quand elle fut connue au camp de Mir Manou, occasiona une terreur panique et une désertion si générale que le vice-roi fut contraint de rentrer dans la ville. Dans ces circonstances, Adina beg Khan se retira brusquement avec ses troupes, et le vice-roi, jugeant bien que les fortifications de la ville n’étaient pas tenables, dut céder aux circonstances et offrir sa soumission au shah. L’abdali, heureux de terminer ainsi la campagne, lui envoya son principal officier, Djehan Khan, pour l’introduire en sa présence. Il le