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ne pouvait se croire obligé, mais libre d’agir selon les circonstances. Il offrit cependant de payer ce qui pouvait être dû, à la condition que l’armée des Douranis se retirerait immédiatement. Mais il n’attendit pas que cette offre fût acceptée pour appeler Adina Beg Khan et le radja Kaonra Mal avec leurs troupes, et il s’établit dans un camp retranché à Shahdara, dans les environs de Lahor. Il vint lui-même à la rencontre de l’Abdali, et se retira ensuite devant lui du côté de l’est, à mesure que ses alliés approchaient de Lahor, où lui-même avait établi un camp retranché sous les mursde la ville. Quatre mois durant il se maintint dans ses positions sans se laisser tromper à aucune des tentatives que faisait le shah pour l’attirer hors de ses retranchemens. Le blocus était cependant sévère, et bien tôt les provisions commencèrent à manquer. On fut réduit, pour nourrir les chevaux et le bétail, à prendre la paille des toits ; les grains et la farine s’élevèrent à un prix exorbitant. Un conseil de guerre fut convoqué ; Adina Beg exposa qu’on ne pouvait espérer de la cour de Delhi ni secours ni renforts, et qu’il fallait ris-