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pluies de 1748, il passa de nouveau l’Indus et vint distraire Mir Manou de ses plans destinés à rendre son établissement plus solide et à corriger les vices de son administration. Craignant de ne pouvoir repousser l’attaque avec ses seules ressources, Mir Manou demanda du renfort à Delhi, et pour gagner du temps il envoya au camp abdali un ambassadeur chargé de négocier les conditions de la retraite du shah. Il appuya ces mesures en sortant lui-même de Lahor et venant asseoir som camp à Soudhara, sur la rive méridionale du Tchenâb. Ces préparatifs et le caractère bien connu du vice-roi de Lahor ôtèrent à Ahmed Shah l’espérance de s’ouvrir par la force le chemin de l’Hindoustan ; il se contenta de la promesse d’un tribut à percevoir sur les quatre districts de Parsarour, Goujrat, Siâl Kot et Aurengabad, qui furent assignés à Nadir Shah, et il reprit la route du Caboul.

Les succès et l’influence croissante de Mir Manou excitèrent la jalousie des grands de Delhi, et au lieu des récompenses qu’il avait droit d’attendre, il fut privé du gouvernement du Moultan, qui passa aux mains de Shah