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tale. Des escarmouches continuelles et des engagemens partiels eccupèrent les deux armées pendant un mois sans amener de résultat décisif. Enfin une circonstance se présenta qui changea la face des choses : le visir fut tué, pendant qu’il faisait sa prière du soir, par un boulet de l’artillerie des Douranis, et alors l’armée de Delhi se trouva sans général. Les chefs radjpouts, qui étaient venus sur son invitation et avaient été contenus jusque-là par son influence et l’éclat de son nom, n’ayant de confiance dans aucun autre que lui, commencèrent à déserter l’étendart royal pour se retirer chacun dans son pays. L’Abdali, informé de ces état de choses, jugea que le moment était venu de prendre l’offensive, et il ordonna une attaque, malgré l’infériorité numérique de ses troupes. Une terreur panique s’empara de l’armée impériale et le désordre commençait à se répandre dans le camp, lorsque Mir[1] Manou, fils du visir décédé, sentant que tout allait se décider, amena des troupes fraîches sur les points les plus menacés, chargea à leur tête et repoussa les Dou-

  1. Abréviation du mot émir.