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à bâtir l’édifice de sa future grandeur, lui firent espérer, après tout ce qu’il avait vu et entendu à Delhi, que les circonstances étaient favorables pour tenter d’élever son empire sur les ruines de la famille de Timour. Aussi quand il fut maître de Lahor il résolut de marcher immédiatement sur Delhi, et, passant le Biah et le Satledj, il s’approcha de Sirhind.

Le visir Kamar-oud-din Khan ne manquait pas de courage ; il fit des préparatifs pour repousser l’attaque dont il était menacé. Ayant convoqué les principaux chefs du Radjpoutana avec leurs contingens respectifs, il donna le commandement nominal de l’armée au prince Ahmed, fils aîné du roi, et avec ces forces et les troupes de la capitale, il vint occuper une position retranchée au village de Manoupour, distant de neuf milles de Sirhind. Le shah abdali, ayant reconnu la position, jugea qu’il n’avait pas assez de monde pour attaquer ; mais il vint camper dans le voisinage, et entreprit de vaincre l’ennemi par la famine : des détachemens furent envoyés pour couper les convois et intercepter les communications avec la capi-