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commise sur la personne de son ambassadeur et de son confident, passa le Ravi, marcha immédiatement contre Shah Newaz Khan et l’attaqua dans la position retranchée qu’il occupait sous les murs de Lahor. La résistance ne fut pas longue, les ouvrages furent bientôt enlevés par les guerriers douranis, et Shah Newaz Khan obligé de se réfugier à Delhi. Lahor se rendit au bout de quelques jours et elle fut abandonnée aux Abdalis qui lui imposèrent une forte contribution.

Ahmed Shah, lorsqu’il était à Delhi à la suite de Nadir Shah, avait bien jugé de l’état des choses à la cour. L’incapacité de Mohammed Shah, la puissance menaçante, les querelles et les intrigues des grands émirs, le peu d’obéissance qu’obtenait le pouvoir royal dans la capitale comme dans le reste du royaume, avaient frappé son esprit ; la confusion qui régnait partout, comme dans une ville prise d’assaut, devait faire réfléchir un ambitieux préoccupé du soin d’établir sa fortune. Le succès incroyable qui couronna ses premiers efforts dans l’Afghanistan, toutes ses ressources invariablement employées