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mystérieuse cérémonie de cette religion. De longs cheveux, une longue barbe, la renonciation absolue au tabac, l’usage de cette locution sacramentelle pour le salut : Wah Gourou Dji ke fateh (victoire au gourou Dji), voilà ce qu’ils consacrèrent ; ils annoncèrent que le soc serait changé contre l’épée des vengeurs, et que les maximes et préceptes de Gourou Govind prévaudraient contre les doctrines plus pacifiques des védas et des çastras de l’Hindoustan. L’esprit de la secte rajeunie se manifesta d’abord par des associations secrètes et des actes isolés de déprédation. Des hommes armés, divisés par bandes de dix ou vingt hommes, appelés dharwi dans le dialecte de la province, c’est-à-dire hommes de grands chemins, infestaient les routes, attaquaient les villages ou pillaient les villes, suivant que leur position particulière leur faisait une loi de recourir à ces moyens d’existence, ou leur permettait de s’enrichir de la sorte. D’abord la négligence du gouvernement favorisa la prospérité de ces associations et bientôt les chefs les plus heureux parvinrent à se procurer des chevaux, à mon-