associations de chefs cherchaient tous à détourner le pouvoir, à déplacer l’autorité royale, à rivaliser les uns avec les autres. Les pages qui suivent ont été consacrées à réunir et montrer les effets d’une telle situation dans le Penjab, à tracer l’histoire du prince qui préside maintenant aux destinées de cette province, qui gouverne un vaste territoire avec une vigueur et une autorité inconnues dans la partie de l’Inde qui a su rester indépendante des Européens.
Yahia[1] Khan, fils de Zakaria[2] Khan, ordinairement nommé Khan Behadour[3], occupait la vice-royauté de Lahor, et les zemindars[4] jâts[5] du Penjab, ruinés par de longues exactions et réduits enfin au désespoir, n’avaient plus d’autre ressource que le pillage pour soutenir leurs familles. Comme lien d’u-