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dans ses fondemens déja minés par la puissance naissante des Mahrattes ; d’un autre côté les incursions de l’abdali[1] Ahmed Shah bien qu’elles dussent venir au setours de la foi musulmane et qu’elles fussent heureuses à réprimer la réaction indienne qui menaçait de dominer l’islamisme, n’en contribuèrent pas moins à accélérer la chute de la race de Timour qui fut dès-lors toujours traitée avec mépris et indifférence. La cour de Delhi cessa d’être considérée comme la distributrice des graces, des honneurs, des punitions. Les gouverneurs et officiers sournis en apparence à son autorité jouissaient tous en réalité d’une indépendance complète ; les provinces étaient séparées de la métropole et un esprit de désaffection s’emparait de toutes les populations de l’empire. L’histoire de l’Hindoustan, à partir de cette époque, n’est plus celle d’un pays soumis à un pouvoir unique, il faudrait pour chaque province une histoire particulière, entrant dans le détail des transactions au moyen desquelles les nababs, les radjas, les princes, les sectes, les nations,

  1. Secte musulmane.