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tions moins fréquentes dans la propriété.

L’usage souvent abusif de l’ancien privilège des zemindars de barrer et détourner les cours d’eaux dans des kouls artificiels, des coupures, sous prétexte d’arroser leurs terres, engendre des disputes sanglantes. Après de vives dissensions, le résultat le plus ordinaire est un compromis qui règle pour les parties la jouissance des présens de la nature. Quelquefois, dans les propriétés limitrophes, les parties conviennent de se partager l’eau également par heure, par jour ou par volume ; d’autrefois une partie prend les deux tiers, et son voisin l’autre tiers, suivant les besoins respectifs de chacun. Les tenanciers dont les terres touchent aux montagnes où les cours d’eau prennent leur source, réclament une plus large part dans les eaux qu’ils répandentsur leurs terres par une multitude innombrable de rigoles faites avec beaucoup d’habileté par les cultivateurs. Ceux qui occupent des terres éloignées des sources, et dans des districts plus arides, réclament toujours pour que les cours d’eau ne soient pas dérangés de leur lit naturel qui leur donnerait