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reçu un châle comme témoignage de faveur. La peine capitale est rarement infligée. Les criminels incorrigibles sont punis de la perte d’une main, du nez ou des oreilles. Il faut ajouter cependant que la mutilation est rare, car toutes les fois qu’un coupable a les moyens de payer ou peut fournir une caution respectable, il expie par l’argent les crimes les plus odieux[1].

Lorsqu’il s’est commis un daka (vol avec effraction) ou un kazzaki[2] (vol de grand chemin), on s’adresse au chef dans la juridiction de qui le crime s’est accompli pour obtenir justice. S’il la refuse, le chef dont le sujet a souffert recourt à la loi du talion, il enlève quelques centaines de têtes de bétail ou emploie quelque autre moyen de vengeanee. Cette

  1. Des lois rendues sous Henri VIII, Édouard VI, Élisabeth et Jacques Ier, prononcent la perte de la main, droite ou gauche et celle des oreilles pour des délits qui ne paraîtraient pas, aux yeux d’un Sikh, mériter une légère amende. (Note de l’auteur.)
  2. Mot arabe ou turc. On dit dharvi dans le dialecte du Penjab. (Note de l’auteur.)