Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 325 —

chance favorable et sur l’autre la menace d’un revers[1] ; un enfant choisit alors entre les deux, et quel que soit celui qu’il apporte, Son Altesse est aussi satisfaite que si elle avait reçu une réponse du ciel même. La connaissance de ces superstitions est utile et même nécessaire. Sous des formes variées et de manières diverses, elles dirigent, dans le monde de l’Orient, les opinions, les affaires publiques et privées dans tous les rangs de la société, depuis le despote jusqu’au laboureur, depuis le soldat sur le champ de bataille jusqu’au criminel sur l’écha-

  1. Lorsque la division de Sirhind, entièrement composée de cipayes, dut marcher, en 1814, sous le commandement de sir David Ochterlony, contre le pays de Gourkha, Nand Singh, l’agent accrédité de Randjit Singh, dit que la première marche devait se faire un jour du Gasrah. On lui objecta que ce serait trop tôt, mais il insista pour qu’on fit au moins avancer les bagages et quelques hommes ce jour-là. On obtempéra à sa demande, et les succès constans qu’obtint cette division dans toutes ses opérations furent attribués bien plus au choix d’une heure favorable qu’à la prudence, à la sagesse et à la bravoure du commandant, des officiers et des soldats qui la composaient.(Note de l’auteur.)