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sont fidèlement observés par les Sikhs et les autres habitans du Penjab toutes les fois qu’ils entreprennent des affaires importantes où se livrent aux soins les plus ordinaires de lu vie. Avant d’entrer en campagne[1], après une vi-

    une ville ou dans un village ; — un chien qui remue la tête et les oreilles quand vous quittez la maison ; — rencontrer un cadavre ou un brahmane ; — entendre pendant la nuit hurler la femelle d’un chacal ; — éternuer en entrant ou en sortant, etc., etc., sont autant de mauvais présages. — Quand le contraire arrive, c’est un bon présage. Entendre sur sa gauche le chant d’une perdrix ; — voir des grues volant de droite à gauche ; — rencontrer un mehtar ou un swiper ; — voir des perles dans son sommeil. — Pour un musulman rêver qu’il voit la lune, c’est pour lui l’heureux présage d’une entrevue avec le prophète, etc., etc. — Un riche marchand indien vint une fois d’Amritsar pour me parler d’affaires, il mourut à Loudiana du choléra-morbus ; ses serviteurs assuraient avec beaucoup de sérieux que tous les remèdes seraient impuissans, parce qu’à son entrée dans la ville le malade avait rencontré un homme de la caste de Goudjar, dont la tête était découverte. (Note de l’auteur.)

  1. Des voleurs amenés devant moi en 1819 avaient abandonné (sans doute pour conjurer le mauvais présage) deux pièces de mousseline peinte dont ils étaient chargés,