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tentif à éviter toute rupture, il a su tirer avantage des circonstances au moment même où le gouvernement anglais lui imposait le Satledj pour limite de son empire, et arrachait à ses lois toute la région comprise entre ce fleuve et la Jumna, occupée alors par les Sikhs et qu’ils regardaient comme leur possession légitime et certaine. Lorsque la défiance et les soupçons excités par notre intervention dans ce pays furent apaisés, et qu’il se fut assuré que le gouvernement intervenant n’avait aucun désir de conquête ou de s’immiscer dans ses affaires avec des vues ambitieuses, Randjit Singh cultiva l’amitié de nos officiers, désira de paraître uni à nous par d’intimes relations et la plus parfaite intelligence. Il semble maintenant bien convaincu que cette amitié et ces engagemens pourraient être encor plus étroits, et on ne saurait douter que si jamais l’occasion se présentait de profiter de cette disposition pour faire des préparatifs contre un ennemi venu de l’ouest, Randjit Singh ne se rangeât sincèrement de notre côté et n’employât toutes ses forces à repousser l’envahisseur. Ses antécédens,