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nombre des artilleurs est proportionné à la force des corps respectifs. La djinsi, ou la grosse artillerie seule est distincte du reste de l’armée.

Toute cette puissance et toutes ces ressources sont l’ouvrage du maha-radja. Son père ne lui laissa qu’un corps de cavalerie sikhe, à peine supérieur à ceux de ses voisins qui tous sont réduits maintenant à la condition de sujets. Randjit Singh, dans la création de sa puissance militaire, a particulièrement déployé cette activité curieuse, cette attention qui s’applique aux détails, cette persévérance à poursuivre l’exécution de ses plans, qui distingua à un si haut degré Pierre de Russie. Comparé à tout ce que nous voyons ou entendons dire de tous les princes qui se sont élevés par eux-mêmes à une grande puissance, Randjit Singh doit être placé parmi ceux qui ont employé les moyens les plus honorables pour arriver à leur but ; sa carrière n’a été signalée par aucune exécution sanglante, et par un très petit nombre de ces actions qui s’élèvent contre la mémoire de presque tous les fondateurs de dynasties. Il manque