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et celui qui l’avait écrite, car on s’en était emparé, entre les mains du shah. L’ex-empereur les renvoya tous deux en priant Randjit Singh de punir le coupable comme il le jugerait convenable. Dans l’espérance qu’on lui arracherait l’aveu de la complicité du shah, on lui fit appliquer des coups de bâton ; mais malgré tous les mauvais traitemens qu’on lui infligea, il persista à affirmer l’innocence de son maître. On le mit alors en prison, d’où Shah Shoudja parvint à le faire sortir moyennant 20,000 roupies.

Après son retour du Cachemir le vizir Fateh Khan s’était arrêté devant Attak et l’avait bloqué, en attendant le résultat des négociations qu’il avait entamées à Lahor pour qu’on le lui rendît. Le ministre Mokham Tchand fut envoyé dans le voisinage pour se tenir prêt à tout événement. Au commencement de juillet on reçut de lui la nouvelle que la garnison était réduite à une telle détresse, qu’à moins de recevoir de prompts secours elle serait forcée de se rendre. Randjit Singh tint conseil, et il fut décidé de secourir la ville, même dans le cas où