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aux exilés. Le 1er avril il fit produire à son darbar deux notes attribuées au shah et adressées au vizir Fateh Khan et aux chefs afghans ; le malheureux prince y dépeignait ses souffrances et priait ses alliés d’unir leurs efforts pour le délivrer. On dit qu’elles avaient été interceptées ; mais généralement on crut qu’elles avaient été fabriquées. Il devenait alors nécessaite de prendre des précautions contre les intrigues et les machinations du shah : une garde de deux compagnies sikhes des corps nouvellement formés, fut ajoutée à celle qui veillait continuellement dans sa demeure ; on le menaça de le transférer à Govindgarh ; on employa les traitemens les plus indignes pour forcer sa résistance et obtenir le fameux diamant. Après avoir fait d’inutiles remontrances, le shah recourut à la ruse : il demanda deux mois de délai pour retirer le diamant, qu’il affirmait être dans les mains des mahadjané ; et il ne pourrait le faire, disait-il, qu’avec quelques lakhs de roupies. Randjit Singh lui accorda, bien qu’à contre-cœur, la trève demandée, et les mauvais traitemens furent suspendus pendant quelque temps.