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Mais c’est au sujet du Sindh qu’il pourra survenir des difficultés entre ces alliés que des intérêts identiques font vivre aujourd’hui dans une parfaité amitié. Randjit Singh jette des yeux d’envie sur ce pays dénué de ressources militaires, mais enrichi par le commerce ; il voudrait bien lever des impôts sur ces opulens banquiers de Tatta, de Haïderabad, de Shikarpour, qui, par le Candahar et le Caboul, ont noué des relations si étendues depuis Yarkend et Kachgar jusqu’a Samarcand et Boukhara. Mais il a été jusqu’ici retenu par les Anglais, qui ne lui laisseront probablement, à aucun prix, occuper les bouches de l’Indus et des ports sur l’Océan ; car dans le cas d’une guerre avec les États-Unis ou la France, quelle force ne pourrait-il pas prêter aux flottes et aux corsaires américains ou français, en leur ouvrant les bouches du fleuve ? quel secours ne pourrait-il pas tirer par cette voie, dans le cas